La semaine dernière, la FIQ a vécu un moment décisif. Vous avez été 60 000 à vous prononcer lors d’un vote référendaire et la majorité a dit NON à l’entente de principe qui vous a été proposée. De tout temps, les infirmières, les infirmières auxiliaires, les inhalothérapeutes et les perfusionnistes cliniques ont dû se battre pour être considérées, respectées et pour obtenir des conditions de travail dignes et force est de constater qu’il faut encore le faire aujourd’hui. Le taux de participation au vote nous montre votre combativité et votre motivation à rompre avec des années de dévalorisation de l’expertise des professionnelles en soins.
Votre message est clair : ce n’est pas assez. Ce n’est pas assez, parce que vous avez trop souvent vécu des abus de vos employeurs, notamment à coup d’arrêtés ministériels pendant la pandémie. Ce n’est pas assez, parce qu’il y a trop d’incertitudes dans ce qui va arriver avec l’implantation de Santé Québec, une énième réforme qui ne tient pas compte des réalités des infirmières, des infirmières auxiliaires, des inhalothérapeutes et des perfusionnistes cliniques. Ce n’est pas assez, parce que les professionnelles en soins ont porté le système de santé sur leur dos trop longtemps.
Le gouvernement a un énorme travail à faire pour rebâtir la confiance des professionnelles en soins, parce que notre expérience nous montre que c’est loin d’être un employeur de choix. Il essaie de faire croire à la population que la FIQ exagère, qu’il demande juste un peu de souplesse aux professionnelles en soins, mais ce que vous avez fait la semaine dernière, c’est lui montrer une limite claire.
Nous allons maintenant discuter avec vos déléguées syndicales et réfléchir à la suite des choses, mais sachez que nous sommes plus que jamais motivées à négocier une convention collective et de meilleures conditions de travail pour nos membres. Merci d’avoir fait entendre votre voix, vous avez eu raison de vous mobiliser comme ça! Je suis vraiment fière et privilégiée de porter votre voix et vos revendications. Dans les prochaines semaines, il va falloir se retrousser les manches et se faire entendre par ce gouvernement qui ne veut pas nous écouter. Ça ne sera pas facile, ça va impliquer des discussions difficiles et des actions concrètes, mais je suis convaincue qu’on y arrivera ensemble!