En identifiant les pays par point cardinal, on peut exclure des pays du nord qui peuvent être en développement, comme le Kosovo. À l’inverse, on peut aussi inclure, à tort, un pays développé comme l’Australie qui se trouverait au sud. Donc, pour répondre à cette problématique, les termes aux pluriels, « les Nords et les Suds » ou « Sud global » et « Nord global », sont désormais utilisés.

À travers la solidarité internationale, les populations deviennent conscientes des inégalités qui persistent et se mobilisent pour construire un monde plus juste et égalitaire.

Les spécialistes définissent l’ECM comme « une réponse à l’urgence d’agir face aux enjeux locaux et globaux. Elle se fonde sur la reconnaissance de l’interdépendance des peuples et du vivant, sur l’engagement individuel et collectif pour la défense des droits des femmes, des droits humains et envers l’environnement, ainsi que sur l’affirmation que nous sommes toutes et tous responsables du monde. L’ECM permet de comprendre les causes structurelles et les rapports de pouvoir qui créent des injustices et des inégalités ».

En d’autres mots, cette approche permet de comprendre « les causes structurelles des structures de rapports de pouvoir qui créent des injustices et des inégalités ». En effet, tout comme dans le capitalisme, le patriarcat, le racisme ou le colonialisme, il y a des rapports de pouvoir qui font que certaines personnes sont favorisées et d’autres moins, et ce, souvent aux dépens des autres.

.

Des divisions, créées notamment par les systèmes du sexisme et du racisme, existent entre les femmes et excluent certaines personnes. Le féminisme intersectionnel prend en compte ces différences et vise le démantèlement de ces structures oppressives. De plus, la solidarité se vit dorénavant dans une approche dite « décoloniale », autant dans ses pratiques féministes que dans son approche globale à la solidarité internationale, grâce au concept de co-construction.

La co-construction permet d’envisager des perspectives et de développer des pratiques en se basant sur les diverses expériences des partenaires d’ici et d’ailleurs. En partageant leurs réalités, les personnes peuvent définir les balises pour construire une société plus juste et égalitaire. Cette co-construction favorise une approche décoloniale, c’est-à-dire que nous évitons de nous placer dans une posture de « sauveur-euse », et que nous cherchons à travailler à partir des initiatives locales.

En tant qu’organisation syndicale vouée à la défense des droits des travailleuses, il est important pour la FIQ de continuer à se montrer solidaire des mouvements et des syndicats qui luttent pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des travailleuses et des travailleurs.

Nous sommes conscientes que les conditions de travail des personnes vivant dans certains pays du « Sud global » découlent directement de nos choix de consommation en tant que personnes nord-américaines. Dès lors, nous reconnaissons le contexte d’interdépendance qui découle de la chaîne d’approvisionnement mondial et du capitalisme.

Depuis sa création, la Fédération milite pour une société plus juste, plus égalitaire et, surtout, plus équitable. Ainsi, les actions de solidarité pourront s’y coller et cela permettra à la FIQ, par exemple, de soutenir des organisations revendiquant l’inclusion dans la société de toutes les personnes marginalisées ou discriminées, sans exception.

Certaines situations actuelles, tant au Québec qu’ailleurs sur la planète, sont particulièrement préoccupantes pour les 80 000 membres de la FIQ, dont le coeur de la profession repose sur les humains. Il est donc impératif que les droits humains occupent une place importante dans les actions de solidarité. En ce sens, certaines causes ou organisations qui militent pour les droits humains pourraient bénéficier du soutien de la Fédération.

Plusieurs déterminants sociaux ont un impact sur la santé des populations et soulèvent les iniquités entre les personnes. Les déterminants sociaux de la santé réfèrent à certains facteurs qui influencent la santé des individus et la santé globale de la population. Ceux-ci sont interreliés et multidimensionnels.

Ils peuvent toucher le contexte global (politique, législatif, démographique, social, culturel, environnemental ou scientifique), les systèmes (d’éducation, de services de garde à l’enfance, d’aménagement du territoire, du soutien à l’emploi et à la solidarité sociale ou tout autre programme social), les milieux de vie (familial, de garde, scolaire, de travail, d’hébergement, communautaire ou voisinage), des caractéristiques individuelles (biologiques, génétiques, personnelles, sociales, socioéconomiques, habitudes de vies ou comportementales) et l’état de santé de la population (globale, physique, mentale et psychosociale).

Gouvernement du Québec, (2012), La santé et ses déterminants. Mieux comprendre pour mieux agir. (p.7) https://publications.msss.gouv.qc.ca/msss/fichiers/2011/11-202-06.pdf

Depuis le congrès de 2021, la Fédération a adopté une politique de développement durable. Les principes de solidarité et de développement durable sont transversaux. Le concept du développement durable inclut d’ailleurs la solidarité, l’économie juste, la justice sociale et l’environnement. En outre, différentes études démontrent que les conséquences des changements climatiques affecteront de plus en plus les populations, notamment les femmes et les enfants. Une inégalité environnementale existe aussi entre les pays, fragilisant davantage ceux du « Sud global ».

Le principe de « Liberté et paix » vise un monde plus libre, plus équitable, plus pacifique, plus durable, plus solidaire et plus inclusif. Le soutien de la FIQ pourra se traduire par différents appuis politiques, par des contributions à des organismes luttant contre les violences ou les conflits armés, ou à d’autres groupes pour qui ces principes sont au coeur de leurs activités.