Toujours sans convention collective

la FIQ se fait entendre en marge du caucus de la CAQ à Rimouski

Montréal, le 4 septembre 2024 — La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec–FIQ a fait entendre sa voix à Rimouski, en marge du caucus présessionnel de la Coalition Avenir Québec (CAQ). Tandis que le gouvernement se réunit pour préparer sa rentrée parlementaire, la FIQ a réitéré sa critique des propositions gouvernementales qui n’apportent aucune amélioration pour ses 80 000 membres – infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques – par rapport à l’entente déjà rejetée en avril dernier.

Le gouvernement reconnaît que les professionnelles en soins pourraient être déplacées contre leur gré, entendu qu’il se réserve le droit de changer unilatéralement leur lieu de travail tout en respectant le poste. Bien que la FIQ ne soit pas opposée à la mobilité – avec plusieurs milliers de postes déjà flexibles dans le réseau – elle conteste la vision actuelle du gouvernement. Le véritable besoin du réseau est d’améliorer les conditions de travail pour attirer et retenir les professionnelles en soins, plutôt que de continuer à les surcharger et de les pousser à l’exode.

« Nos membres sont insatisfaites des récentes offres du gouvernement face à une crise de soins qui s’aggrave chaque jour, comme nous le rappellent sans cesse les médias. Nos équipes de soins demeurent dans un état d’instabilité quasi permanente, accablées par des conditions de travail déplorables. Nos membres veulent continuer à se faire entendre, elles nous demandent de porter haut et fort leur voix et c’est la raison de notre présence au caucus du gouvernement et à plusieurs autres actions dans les prochaines semaines », exprime Julie Bouchard, présidente de la FIQ.

La FIQ était présente à Rimouski pour faire un bruit assourdissant et conclure sa campagne « Mon département, mon expertise » en valorisant les visages et l’expertise de ses 80 000 professionnelles en soins. Cette campagne a souligné l’importance d’une mobilité volontaire et respectueuse, face au gouvernement qui cherche à imposer une mobilité accrue sans considération pour l’expertise ni l’impact sur la qualité des soins. « Des photos recueillies seront remises au ministre de la Santé, Christian Dubé, pour lui rappeler l’impact qu’une telle flexibilité imposée pourrait avoir sur leur vie professionnelle », précise Mme Bouchard.

« L’incapacité de ce gouvernement à offrir une convention collective adéquate pèse lourdement sur les professionnelles en soins, qui continuent de soutenir le système de santé malgré une surcharge de travail et des conditions de plus en plus éprouvantes. La FIQ est déterminée à maintenir la pression tant que la CAQ persistera à considérer les soins de santé et les professionnelles qui les prodiguent comme des préoccupations secondaires », conclut la présidente de la FIQ, ajoutant que les travaux ont repris aujourd’hui à la table de négociation après la convocation du conciliateur.

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Renseignements :

Floriane Bonneville
438 862-2928